L’opérateur a fermé des dizaines de magasins en un an, dont, récemment, son leader des Champs-Elysées. Un mouvement qui s’inscrit dans la réflexion d’un groupe sur l’étendue de son réseau de distribution.
Depuis quelques jours, les passants ne pouvaient plus acheter de téléphone ni d’accessoires à la boutique Orange des Champs Elysées à Paris. Le point de vente est définitivement fermé. Présenté comme le magasin nouvelle génération du groupe lors de son ouverture en septembre 2015 par l’ancien PDG Stéphane Richard, ce « smart store » (censé offrir une expérience utilisateur améliorée) n’a pas résisté à la baisse de fréquentation provoquée par la crise liée au Covid19.
Symboliquement, la fermeture du navire phare Champs-Elysées masque une réflexion plus profonde de l’opérateur sur le périmètre de son réseau de distribution. Un tour de France minutieux a déjà conduit à la fermeture de 38 magasins en 2021, soit environ 10% du parc, ramené à 323 « agences de distribution ». En incluant ceux repris par General Telephone (GDT), filiale à 100% d’Orange bâtie sur l’ancien réseau Photo Service et le magasin Photo Station, la réduction nette approche une quinzaine de fermetures.
A Grasse (Alpes-Maritimes), où le magasin Orange a baissé le rideau le 21 mai, comme dans des dizaines d’autres communes concernées, la fermeture a suscité un frisson d’excitation. « Les gens de Grass doivent maintenant faire une heure de route pour se rendre au magasin le plus proche à Cannes. Cette perte de proximité, c’est aussi une diminution du droit au service public en matière de communication », déplore Rémi Demouveaux, secrétaire général de la CGT FAPT.