Publié
Il y a 7 heures, mis à jour il y a 3 heures
L’intervention d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Industrie, a pesé sur le dossier.
Après que Scopelec ait perdu un important appel d’offres lancé par Orange, la situation s’est fortement détériorée entre les deux entreprises. Le sous-traitant croyait que sa survie était menacée par la perte de ses contrats. La ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher est intervenue pour tenter de débloquer la situation et mettre en place une solution qui permettrait de préserver les emplois chez Scopelec.
Orange s’est engagé à octroyer à son sous-traitant un chiffre d’affaires supplémentaire de 43 millions d’euros, porté à 45 millions d’euros, pour les 18 prochains mois. Cette somme s’ajoute aux contrats en cours entre les deux sociétés. Orange a notamment accepté un deal de 20 millions d’euros qui permettra à Scopelec de supporter la charge financière d’un plan de sauvegarde de l’emploi, malgré la suppression de 450 emplois. Initialement, Scopelec avait évoqué la destruction de 800 emplois. Depuis, plusieurs salariés ont quitté l’entreprise, certains pour rejoindre les rangs d’autres prestataires.
VOIR AUSSI – Chute du taux de chômage : Bruno Le Maire salue « une grande victoire française »
Lire aussi Scopelec prépare un PSE pour 800 emplois
La compensation d’Orange est plus ou moins la même que les créances de Scopelec sur certains de ses sous-traitants. L’entrepreneur, qui avait effectué un paiement initial à Scopelec, paiera finalement directement les sous-traitants. De son côté, l’Etat fera aussi un geste, en abandonnant 15 millions d’euros de dettes publiques (impôts et dettes sociales). « La position favorable de l’Etat devrait peser en faveur de la création du PSE », a-t-il déclaré au ministère de l’Industrie. La prudence reste de mise, la direction de Scopelec n’ayant même pas accepté les propositions qui lui ont été faites. « Agnès Pannier-Runacher fera tout, jusqu’au bout, pour trouver une solution alors que les protagonistes ont des positions très éloignées. »
Scopelec devrait également s’efforcer de mettre en place des formations pour permettre à ses salariés de s’adapter à l’évolution des marchés, notamment le remplacement de l’ADSL par la fibre optique. Enfin, le sous-traitant doit également renoncer à toute action en justice contre Orange. Sinon, tout serait à refaire.