Le collectif autour du think tank européen du métaverse, fondé par Vincent Lorphelin, décrit une feuille de route dans le Forum mondial qui aidera les pays de l’UE à ne pas rater ce nouveau virage numérique mondial.
Publié le 20 mai 2022 à 14:11 – Mis à jour le 20 mai 2022 à 16:49 Temps de lecture 3 min.
Le programme du président Macron prévoit « un investissement pour construire des métavers européens et proposer des expériences de réalité virtuelle autour de nos musées, de notre patrimoine et des œuvres nouvelles, tout en protégeant les droits d’auteur ». Le métaverse est un concept qui ressemble au multimédia en son temps. Ce portemanteau, dont la définition est imprécise, deviendra peut-être obsolète dans vingt ans, mais il a pour l’instant un pouvoir de suggestion pour soulever des montagnes d’investissements. Il suggère la convergence et la diffusion d’innovations indépendantes : visioconférence, modèles 3D, lunettes de réalité virtuelle, intelligence artificielle, réseaux sociaux, plateformes, blockchain et crypto-monnaies. Malgré les mésaventures probables de certains d’entre eux, leur intégralité doit constituer une vague de transformation numérique encore plus forte que celles liées par Internet, le e-commerce et l’ubérisation.
Préparer le métaverse européen en amont pour ne pas rater cette vague comme nous avons raté les précédentes est une bonne idée. Encore faut-il anticiper les écueils habituels qui menacent vos meilleurs plans et rédiger une feuille de route pour relever ces défis.
Le premier piège est celui où la « start-up nation » s’est échouée, ce qui a trop peu contribué à l’indignation des « gilets jaunes ». Les deux suivants s’opposent : l’orgueil technophile et l’arrogance technophobe. Gardez à l’esprit qu’avec la souris et les menus déroulants, le Mac de 1984 ravissait certains, mais n’ayant qu’une nouvelle utilisation pour les polices gothiques, il semblait être un jouet pour les autres. Le quatrième piège est l’ivresse intellectuelle. Alors que l’on pouvait parler de calculs statistiques, le terme d’intelligence artificielle (IA) l’opposait à l’intelligence humaine et même aux délires transhumanistes. L’économie du partage, alimentée par les thèses séduisantes mais fausses de la fin du capitalisme, a paralysé notre résilience face au pillage de nos données par les GAFA.